Né le 23 novembre 1964 à La Roche-sur-Yon, ce Vendéen pure souche se destine sans le savoir à une carrière remarquable…
UN PARCOURS D’EXCELLENCE
En 1985, Jean-Claude Gallet intègre l’école spéciale militaire de Saint-Cyr. Il en sort en 1989 et choisit de servir au sein de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Il y reste jusqu’en 1996 et rentre ensuite dans les services de renseignement extérieurs. En 2002, il occupe le poste de premier secrétaire à l’ambassade de France, en Ouganda. Il est chargé du suivi des différentes crises régionales. Puis il revient à la BSPP en tant que chef de corps et commande le 1er groupement d’incendie. Il effectue ensuite un séjour de deux années en Afghanistan et commande le service de géopolitique du ministère des Armées de 2013 à 2015. Il fait de nouveau son retour à la BSPP et se trouve sur le front lors des attentats. Deux ans plus tard, en 2017, il en devient le 15e commandant, à 52 ans. Le 15 avril 2019, il conduit l’opération de sauvetage lors de l’incendie de Notre-Dame. Pourtant au sommet de sa carrière, le général Jean-Claude Gallet choisit de rendre ses étoiles le 30 novembre 2019. En trente ans de service, il aura principalement occupé des responsabilités opérationnelles.
Il est appelé au printemps 2020 pour aider à coordonner la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Commandeur de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, détenteur de plusieurs médailles pour actes de courage, il publie un livre en 2020 avec le grand reporter Romain Gubert : « Éloge du courage ». Ensemble, ils ne donnent qu'une seule leçon : le courage est un don, auquel il faut se préparer avec optimisme, et qui peut se raconter.
UN PARRAIN EXEMPLAIRE
Présent lors de la rentrée solennelle le 1 septembre 2023, le Général Gallet a rencontré ses filleuls, les étudiants de premières année...
« Quand Eric Ghérardi m’a contacté pour cette mission, et pas n’importe laquelle, celle de vous parrainer, ma première réaction a oscillé entre fierté bien sûr, mais aussi réticence. Réticence car dans mon imaginaire d’officier saint-cyrien, un parrain ne peut être qu’une figure héroïque frappée par le destin. Je craignais donc d’être rattrapé par ce syndrome de l’imposture. Votre président a insisté et je voudrais le remercier pour ça. »
Le Général Gallet a ensuite exposé les raisons l’ayant poussé à accepter.
« Je suis vendéen, attaché à cette terre de géants à laquelle l’ICES participe inévitablement. Ensuite, une phrase magnifique faisant partie de l’ADN de l’ICES, "L’audace d’être libre", est liée à une autre partie de mes origines ; cette phrase a guidé un peuple, dans les années 80, à surmonter sa peur pour se libérer. Mais la véritable raison qui m’a poussé à accepter est la suivante : j’ai mesuré ce que m’avait apporté mon premier instructeur à St Cyr, le Général Georgelin. En vous accompagnant, l’ICES m’offre l’opportunité de vous redonner à mon tour, chers filleuls, ce que cet officier m’a donné. »
Ce qu’il a reçu, il l’expose en quatre points, 4 vertus pouvant être les 4 points cardinaux de la boussole d’un jeune chef :
*l’audace : « Pour cela, vous êtes dans la bonne école ! »
*le courage : « Dans les tâches les plus ingrates, celles qui font notre quotidien, loin de la gloire. »
*l’exemplarité : « L’adéquation entre les valeurs que vous prônez et ce que vous faites réellement »
*la culture générale : « C’est le sens de votre présence ici ! »
En rappelant les incertitudes et les enjeux auxquels cette génération fait face, il a souligné l’importance d’une formation humaine et intellectuelle, nécessitant efforts et humilité.
« L’ICES va vous permettre de vous connaître. Vous allez vous forger des convictions qui vous permettront d’agir avec discernement. Ce discernement vous permettra alors de faire face à toutes les épreuves que la vie vous infligera. Je crois aussi profondément à l’importance de la culture générale et du travail intellectuel, car c’est bien en amont de l’action, dans le silence de la réflexion, que se prépare le temps de l’engagement. Les professeurs de l’ICES vont vous aider à façonner, en gardant votre personnalité et votre pensée, votre esprit critique. Ils vont vous aider à construire méthodiquement votre savoir en mettant en perspective les connaissances assimilées. Ils vous donneront le sens des mots et la densité des idées, et seront ainsi fidèles à la devise de cette école "Donne-moi Seigneur la sagesse et l’intelligence". »
Et de finir :
« Très chers filleuls, je vous invite à vous épanouir en restant vous-mêmes : la France a besoin de femmes et d’hommes déterminés, avec des têtes bien faites. Alors foncez, visez haut et grand, soyez exigeants envers vous-mêmes, et avec l’enthousiasme de votre jeunesse, le monde vous appartiendra ! »